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On the road

mardi 26 novembre 2013

Buenos Aires : la suite

Librairie El Alteneo, Avenue Santa Fe, 1860
Pardon pour cet article qui s'est fait attendre, mais j'ai été pas mal occupée. Quatre jours à Puerto Madryn, et maintenant je suis arrivée à San Carlo de Bariloche. Et dans ces deux régions il y a beaucoup à faire. Mais avant de vous conter ces aventures, retour à Buenos Aires.
Je vais tacher de vous faire découvrir cette ville au travers du récit de mes deux courts séjours là bas. Récit agrémenté d'images pour illustrer ces quelques mots.

Après le départ de Sophie, j'ai donc intégré un hostel dans le quartier de Palermo situé au Nord-Est de la ville. Au premier matin, après avoir fait quelques courses au Carrefour market du coin (et oui grosse implantation de ce géant de la grande distribution partout en Argentine), et avoir déposé mon linge à nettoyer, me voilà donc partie à la découverte du quartier.
Je décide de commencer par l'Avenue Santa Fe. Cette rue n'en fini pas, elle traverse les quartiers de Palermo, Recoleta et Rétiro, environ 2 km.
On alterne tour à tour des quadras avec des magasins cheap, puis des magasins chics. Mon but ce matin est d'aller jusqu'au numéro 1860, Anna-Lisa m'a conseillé une librairie à ne pas manquer.
Je file donc sur l'avenue, je m'engouffre au passage sous des porches pour y découvrir des espaces cosy, vintages, un peu de verdure, une petite terrasse, des ateliers artisanaux... Bientôt le numéro 1860, j'entre, mais ne me rends pas tout de suite compte de la particularité de ce lieu. J'avance vers le fond de la première partie et là découvre que je suis en fait dans un théâtre qui a été réhabilité en une gigantesque librairie. Je lève les yeux et y découvre la fresque peinte sur la coupole. A la place de l'orchestre les rayonnages de livres. Sur la scène, une cafétaria. Les rideaux rouges sont en place. De la scène on voit les coulisses, les vieux interrupteurs des feux de la rampe.
Les balcons ont eux aussi été transformés en rayonnages de livre, mais les plus proches de la scène sont des salons de lecture.
Un lieu incroyable, j'ai envie de tout acheter, j'adore les livres. Mais une fois de plus je pense au poids et me ravise. Je prends le temps de déguster une orange pressée sur cette scène littéraire.

Me voilà repartie avenue Santa Fe, je décide de m'enfoncer dans les rues adjacentes, je me dirige vers le cimetière de Recoleta. Ce lieu recommandé par les guides abrite les dépouilles des notables de la ville et la région. Et clou du spectacle, il y a la tombe d'Evita.
Ce cimetière finalement n'est pas très étendu. Il faut dire que je suis habituée au Père Lachaise qui est immense. Les tombes sont pour la majorité en très bon état. Les tombeaux sont le reflet de la place qu'occupait le défunt de son vivant. Ce qui est étonnant, ce sont les caveaux en partie vitrés, on y voit les cercueils. Je ne suis pas spécialiste, mais c'est la première fois que je vois ça. Je tourne entre les allées étroites et cherche la tombe d'Eva Peron, adulée par le peuple argentin.

Cinq jours plus tard, je suis de retour de Colonia del Sacramento. Je suis dans une auberge plus centrale, non loin du quartier San Telmo. Je décide d'aller à pied récupérer mon gros sac à dos laisser dans le premier hostel. Marcher est pour moi la meilleure façon de découvrir une ville. Mon plan en poche, je traverse de nouveaux quartiers. Je m'arrête dans une petite église. Les églises ici sont souvent partie intégrante des bâtiments alentours. Un petit moment de sérénité et de fraicheur dans ce lieu saint richement décoré.

J'arrive ensuite dans une autre partie du quartier de Palermo. Il y a des boutiques de fringues assez chic. Je rentre pour profiter de la fraicheur de la clim dans ses magasins trendy, dont la déco est superbe. De grand espace style loft. C'est un plaisir pour les yeux et une fois de plus je reste raisonnable. Je craque quand même en entrant dans une librairie, la "libros del pasaje". J'y achète un livre, Historia universal de la infamia de Jorge Luis Borgès en Espagnol, je me dit que c'est une bonne façon d'apprendre la langue. Je n'ai pas encore expérimenté cette théorie.

Le lendemain, en fin de journée, je retrouve Claire et Sébastien, rencontrés à Colonia quelques jours auparavant, ils sont à Buenos Aires pour le week-end. Nous prenons un verre à mon hostel, où il règne une très bonne ambiance. La réception est organisée autour d'un bar et il y a une pièce avec un billard. Cet agencement facilite les rencontres avec les autres hôtes de l'auberge. Nous allons ensuite diner dans un restaurant arabisant, on y déguste des kefta, de la moussaka et un délicieux burger.

La Catedral Club
Le lendemain nous avons prévu de nous retrouver dans une Milonga pour aller y apprendre et danser le tango. Le matin, après être allée acheter mon billet de bus pour Puerto Madryn, ma prochaine destination, je file dans la boutique recommandée par Vanessa pour y acheter des chaussures de Tango. Je me dépêche, le samedi ils ferment à 15h et il est déjà 14h passé.

J'arrive au numéro 1239 de la rue Arenales, je rentre dans une petite cour, au fond il annonce la fameuse boutique : "Comme il faut". La boutique est hébergée dans un appartement au premier étage. Je sonne. On m'ouvre la porte, et je rentre dans un salon. Une moquette claire, des grands sofas noirs en velours.
Quelques chaussures sont exposées. Elles sont superbes. La vendeuse me propose de m'asseoir et me demande ma pointure. Et là le défilé commence. Elle m'apporte tous les modèles dans ma pointure. Il y a des chaussures de toutes les couleurs. Elles sont toutes plus belles les unes que les autres.
Je chausse les paires tour à tour, elles sont très confortables. Des américaines sont là, elles me regardent défiler et s'enthousiasment.

Je dois faire un choix. Et cette fois, je craque, ce n'est pas une paire que j'achète mais deux. On a tous, son péché mignon, moi ce sont les escarpins. Je suis prête à aller prendre ma première leçon de Tango.
Nous arrivons dans la Milonga La Catedral. Il y règne une ambiance très locale. La lumière est tamisée. Au fond un bar, autour de la piste les tables pour déguster des empanadas et du bon vin argentin. J'ai mis une jolie petite robe et mes chaussures "vert turquoise", dont tout le chic est un petit ruban noir enfilé comme un joli lacet sur le talon. Presque deux heures de leçon, c'était un véritable pari de tenir sur ces nouvelles chaussures avec un talon de près de dix centimètres. Pari réussi ! Une expérience Tango inoubliable.

Ma dernière découverte à Buenos Aires sera le marché de San Telmo, dimanche. Marché Artisanal, vente d'antiquités au son des musiciens de rue...

Les photos

samedi 16 novembre 2013

Colonia del Sacramento

Colonia del Sacramento
Comme promis, mon nouvel article va vous faire découvrir une jolie petite ville d'Uruguay, Colonia del Sacramento.
Je vous laisse découvrir le Barrio historico, dont les rues pavées chahutent de veilles bagnoles qui donnent envie de faire le tour de l'Amérique Latine à leur bord.
Le quartier historique a été classé au patrimoine de l'UNESCO - et c'est tant mieux ! Un bon dans le passé bien agréable. Une ville calme et accueillante. Des petites maisons qui bordent le Rio de la Plata qui laissent songeur. Je comprends pourquoi le couple de belges rencontré à l'auberge pense à s'expatrier ici.
Au delà du quartier historique, Colonia possède un petit port de plaisance particulièrement photogénique au couché du soleil. On peut ensuite faire la ballade sur les Ramblas. On y croise les habitants de la ville. Les plus jeunes s'y retrouvent le soir pour partager quelques bières au son de la musique locale. Les filles ricanent assises sur la pelouse. Les garçons dribblent avec leurs ballons de foot imitant leurs idoles. Les plus vieux y font leur sport : footing, vélo, marche rapide. C'est la promenade du soir.
En soit l'architecture n'a rien d'exceptionnelle. Les plages au bord d'un Rio de la Plata bruni par les sédiments n'incitent pas à la baignade. Mais la ballade vaut le détour et elle m'a permis de faire quelques clichés dont je suis assez fière.

Cette fois au long discours, je préfère vous faire voyager en images.

Avant de vous laisser, je voudrais faire une spéciale dédicace à Anna-Lisa qui m'a conseillée ce détour. Merci Anna, quelle bonne idée.

Une dernière chose, pour ceux qui ne sont pas sur Facebook et qui veulent aussi découvrir mes photos instantanées sur Instagram - vous pouvez me suivre sur Instaweb.

Demain avant-dernier jour à Buenos Aires, et lundi soir direction le sud - pour aller voir les baleines et les pingouins dans la région de Puerto Madryn.

A très vite pour de nouvelles photos de Buenos Aires...

mardi 12 novembre 2013

La vie en Hostel

Hostel Colonial, Colonia del Sacramento, Uruguay
Pour ceux qui ne le savent pas, Hostel est le nom international donné aux auberges de jeunesse.
Ce petit "s" qui se glisse entre le "o" et le "t" rappelant l'orthographe d'hôtel avant l'accent circonflexe, fait toute la différence.
La différence avec un hôtel, c'est le prix, bien sûr, compter environ 10€ (petit déjeuner inclus) par nuit et par personne, le service, les chambres en dortoir mais aussi la convivialité.
Qui dit convivialité, dit aussi proximité, avec ses bons et ses mauvais côtés.
Deux accessoires sont indispensables pour bien vivre sa vie, ou plutôt sa nuit en hostel : les boules Quies et un masque de nuit. Ainsi vous n'êtes pas incommodé par un voisin ronfleur ou noctambule.
Dans les hostels, comme dans les hôtels on croise des gens très différents qui viennent des quatre coins du monde. La différence, c'est que dans les hostels, ces gens on peut leur parler et faire connaissance.
Les espaces communs la salle à manger, la cuisine, les salons, les jardins ou autres terrasses, sont autant de lieux où après le "Hola" de politesse vient souvent le "Where you come from ?".  Cette conversation finie le plus souvent par l'échange des prénoms et du fameux "Nice to meet you". Mais elle peut aller plus loin, quand la curiosité vous pousse à découvrir pourquoi et comment votre interlocuteur a atterri comme vous dans cet endroit.

Pour ma part, les premiers temps, je n'ai pas eu spécialement envie d'aller vers les autres. Il y a tout d'abord ce petit moment où l'on se dit qu'il faudrait pour ne pas rester seule. Mais très vite on apprécie cette solitude. On se tourne vers le livre qui nous accompagne, on écrit son carnet de voyage. Et on apprécie juste le fait de ne pas être obligée d'aller vers l'autre, mais de pouvoir le faire si l'on a envie.

A Buenos Aires, dans la première auberge, j'ai croisé Katia étudiante brésilienne qui vit dans l'hostel en attendant de trouver un appart au prochain semestre. Virginie québécoise, qui a fait un petit tour en Argentine avant de se diriger vers le Pérou pour être bénévole dans une œuvre sociale. Isabel, Pays bas qui comme moi voyage seule, mais pas pour longtemps car nombre de ces compatriotes ont choisi l'Argentine pour destination.

Hier, je suis arrivée à Colonia del Sacramento, très jolie petite ville d'Uruguay, que je vous présenterai à l'occasion d'un prochain article agrémenté de photos. Ma soirée d'hier et ma journée d'aujourd'hui ont été somme toute assez solitaire, hormis les échanges avec nos hôtes.

Puis ce soir, j'avais envie de m'ouvrir un peu et de passer un moment en compagnie. Il se trouve qu'il y a un regroupement tout à fait impressionnant de français dans cette auberge, ce qui facilite d'autant plus l'entrée en matière. C'est dans la cuisine que tout commence. On croise un couple puis un deuxième. Ils voyagent depuis quatre mois, il ne leur reste plus qu'un mois avant leur retour en France. Olivier et sa compagne qui vivent à Bruxelles, eux sont en repérage pour une future expatriation. Ras le bol du vieux continent, et peur de l'évolution politique en Belgique.
Pierre lui a 24 ans, il est arrivé en mars ou en avril, il ne sait plus bien... Il devait rester jusqu'en mars ou en avril prochain, mais finalement ce sera plutôt juin. Il a fait le nord de l'Amérique Latine : Les trois Guyanes, le Venezuela, la Colombie, le Paraguay, Buesnos Aires, le voilà maintenant en Uruguay pour quelques jours avant d'attaquer le sud de l'Argentine. George, 56 ans, est un vieux routard, ancien brocanteur, il a fait transporter sa voiture jusqu'en Floride et depuis 8 mois, il roule. Traversant l'Amérique centrale, puis l'Amérique Latine. Il est déjà descendu jusqu'à Ushuaia. Maintenant il se demande comment il va pouvoir aller directement en Afrique. Il repassera finalement par la France pour passer les fêtes.

Autant de personnalité que l'on peut rencontrer dans un hostel.
Et que font deux backpackers quand ils se rencontrent ? Ils parlent voyages...

vendredi 8 novembre 2013

Premiers jours à Buenos Aires

La Boca
Cinq jours après mon arrivée à Buenos Aires, je commence mon aventure solitaire.

Ces premiers jours, Sophie était avec moi, elle m'a guidée dans l'immense Buenos Aires.
Après un petit tour dans le quartier haut en couleur de La Boca, elle m'a fait découvrir le quartier de San Telmo. Des antiquaires à chaque coin de rue étalent du mobilier des années 50 ainsi que des perles art déco.
On a envie de tout acheter... mais ce n'est pas le but du voyage. J'ai pesé chaque gramme mis dans mon sac alors pas question de se laisser tenter. Sans compter les kilos, il ne faut pas oublier le budget qui va me permettre de voyager ces 8 prochains mois. Le plaisir des yeux... j'en resterai là.
Les premiers jours le temps était radieux. Petit déjeuner à la terrasse d'un café sur Puerto Madero. Longues marches à la découverte du Sud-Est de la ville.
Je profite aussi des "pots" organisés par l'équipage Air France. Des gens super sympas. Je découvre la vie de ma Soso qu'elle partage avec moi ces quelques jours, comme sa chambre d'hôtel du Sheraton.
Je profite du luxe et du confort avant de longs mois dans les dortoirs des auberges de jeunesse.

Le temps est plus mitigé depuis hier (pluies torrentielles), aujourd'hui il se maintient - je vais donc pouvoir me mettre en route à la découverte du quartier de l'Hostel suite Palermo où je réside pour ces prochains jours.

Voir les photos




dimanche 3 novembre 2013

Le grand départ



Et voilà le jour tant attendu du départ est arrivé... Un départ bien fêté avec tous mes proches !
C'est le début d'une belle aventure qui commence pour moi, que je partagerai avec vous sur ce blog.
Quelques articles pour vous conter mon aventure et des photos, surtout des photos, parce que ceux qui me connaissent savent que ce voyage est en autre motivé par ma passion de l'image.

Je vais donc passer les 8 prochains mois à découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, de nouvelles cuisines...

Ce soir je quitte Paris et demain matin, je prendrai mon petit déjeuner à Buenos Aires ;)

A suivre...