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On the road

mardi 18 février 2014

Bolivie - un petit tour dans le Salar d'Uyuni

Vu le retard considérable que j'ai pris, et la hâte que j'éprouve à vous raconter mes aventures asiatiques, je voulais au départ jumeler le récit de la traversée de la Bolivie et du Pérou. Mais après avoir fait le tri dans les photos prises pendant les 4 jours d'excursion qui mon conduit au Salar d'Uyuni (un petit millier) - l'album de cette étape contient presque 100 photos. Je vais donc essayer de faire court pour l'article et vous laisser pleinement vous en mettre plein les yeux. 

Finalement, poursuivre mon récit de l'Amérique Latine alors que je suis maintenant en Asie me fait revivre ces jolis moments, je découvre à nouveau les paysages non sans un certains plaisir. Pour vous situer quand même où je suis actuellement - j'écris à bord du bateau qui me mène de Siem Reap à Phnom Penh.

Flash back in Bolivia.

Arrivée à Tupiza, je trouve une auberge pour la nuit, demain je partirai pour un tour de 4 jours et 3 nuits dans le désert de l'altiplano puis le Salar d'Uyuni.
Je choisie l'auberge la plus proche du terminal de bus. Je n'ai pas envie de traîner mes sacs dans toute la ville. Et ça tombe bien parce que je me suis fait une grosse frayeur. Après avoir pris possession de ma chambre, un dortoir de 6 lits, mais pour une fois pas superposés et que j'aurai finalement pour moi seule, je me rends compte qu'il me manque un sac dans lequel, j'ai notamment mon iphone et de l'argent. Quand je m'aperçois que je ne l'ai pas laissé à l'accueil de l'hostel, je file au pas de course à la gare routière... Ouf il est là. Je l'ai posé en descendant du mini-bus et il  est resté là. Un coup de bol que personne ne l'ait ni vu, ni pris. Je suis normalement très attentive à mes affaires mais la fatigue me joue des tours. 
Après cette petite frayeur et une bonne douche, je vais à l'agence Tupiza Tour, recommandée par Claire et Sébastien, pour confirmer ma réservation. Il faut aussi que je puisse faire laver mon linge avant le départ à l'aube le lendemain.
Au déjeuner, dans un petit resto en face de Tupiza Tour, je rencontre pour la première fois Josée et Jean-Robert. On entame la conversation et ils m'invitent à leur table. Nous nous retrouverons demain, ils font le même tour que moi. 
Josée et Jean-Robert sont partis du sud de Salta et vont jusqu'en Equateur, le tout à vélo. Depuis plusieurs années, ils s'échappent de leur maison en Ardèche pendant la saison froide pour parcourir des pays où le climat est plus doux en cette période et toujours à vélo. 
Cette rencontre est de bon augure, ce qui se confirmera par la suite. 
Alors que je traine avec mon sac de linge sale dans les rues de Tupiza, désespérée de trouver toutes les laveries fermées, une petite dame m'interpelle pour me proposer ses services. Je récupérai mon linge propre le soir même à 19h30.
J'ai maintenant le temps de faire un petit tour dans la ville, de faire quelques achats nécessaires à ces prochains jours : crème solaire, chapeau et quelques gâteaux.

Nous partons à 7h30 le 23 décembre au matin. 
Deux voitures sont affrétées. Deux chauffeurs, une cuisinière et 9 passagers. 
Je partage mon 4x4 avec Romain et Mélinda , lui est suisse roman, elle est allemande ils sont fiancés, le mariage est prévu l'été prochain. Il y a aussi Sarah et Patrick, suisses également mais originaires de la partie suisse allemande. Dans l'autre voiture, Josée et Jean-Robert, Jennifer originaire de Lima, Peru et Jeff un ami qui l'accompagne, américain, qui voyage presque tout le temps, même s'il est aujourd'hui installé à Lima. Il organise sa vie en travaillant 4 mois en Alaska dans un hôtel de luxe, ce qui lui permet de vivre les 8 autres mois de l'année à voyager dans des contrées où le niveau de vie est plus bas. Avant il travaillait pour un tour opérateur Adventure quelque chose, bref c'est un aventurier, un vrai.
Tout ce petit groupe est fort sympathique, le courant passe tout de suite. Je me réjouis de passer le réveillon de Noël avec des gens si charmants. Il est 7h30 et nous prenons la route. On va monter progressivement en altitude, découvrant de nouveaux types de formations rocheuses. Pour ma part, je repense à ce que Pierre, mon guide à Salta a expliqué sur les différents types de végétation en fonction de l'altitude. 
Les paysages que nous traversons pendant ces 4 jours sont tout bonnement magnifiques. Nous avons de la chance, alors que nous sommes au début de la saison des pluies, de bénéficier d'un temps radieux. Nous aurons seulement quelques goutes de pluie en fin de journée la veille de la visite du Salar. 
Nous ouvrons la marche pour le Dakar 2014 - en effet c'est la première année que le Dakar passe en Bolivie. Le circuit commence en Argentine, passe par la Bolivie et fini au Chili. Il semble que ce passage soit bénéfique pour les pays traversés - en tout cas la population locale ne parle que de ça à 15 jours du top départ - avec le sourire, donc...
Lorsque les 4x4 filent sur la piste, j'imagine les coureurs s'en donner à cœur joie. Bien sûr, l'accès des parcs naturels leur est interdit pour ne pas endommager ces sites préservés. 
Nous poursuivons notre route à environ 4000m d'altitude - notre chauffeur nous apprend à chiquer la coca. Ça aide à faire passer le mal de l'altitude. Pour ma part c'est la nuit que je sens ce mal. Je suis réveillée vers 2h30 du matin avec un mal de tête tenace. Je me soigne donc à la Coca doublé d'un petit ibuprofène avant d'aller au lit. La coca me tient éveillée lors des longs trajets en voiture et je profite ainsi des paysages.

Nous sommes dans une région de lac - la réserve naturelle "Eduardo Avaroa National Reserve of Andean Fauna" - il y en a de toutes les couleurs, des blancs, des rouges, des verts, des turquoises - autour un paysage aride, au loin des montagnes et volcans qui culminent à des 5000m voire 6000m d'altitude. Autour des lacs, de petites autruches appelées "ñandu", des vizcachas, le lapin des Andes,  des  vigounes, des lamas et peut-être bien quelques alpagas. Dans les lacs des flamants roses par centaine, par millier.
La couleur des lacs est due aux sédiments et minéraux qui enrichissent le sol. À chaque entrée dans un village notre chauffeur nous énumère les sources de l'économie locale et le type d'éducation mis à disposition des plus jeunes. On tourne principalement autour de la culture de quinoa, du tourisme et parfois de l'exploitation des minéraux locaux. 
Pour nous les journées commencent tôt le matin, le 4x4 nous conduit sur les différents sites, notre cuisinière nous prépare des en-cas et repas délicieux. Le soir à peine arrivée dans l'hôtel elle nous sert le thé et des petits gâteaux, puis vers 19h le repas. Toutes nos vivres sont transportées dans les coffres des 4x4, nos sacs sont sur le toit protégés des intempéries potentielles par une bâche de plastique bleu. Sylvia, la cuisinière prend possession des cuisines et nous concocte soupes, salades, pâtes, viandes... C'est un véritable délice. Nous nous retrouvons tous autour de la table, nous racontant nos vies chacun notre tour. 
Quelques uns ont acheté du vin et du champagne pour fêter dignement le réveillon et le jour de Noël. Le soir du réveillon Sarah et Mélinda nous chantent Noël en allemand, espagnol, anglais et français. Bien que nous soyons une majorité de francophones, à table nous choisissons l'anglais pour communiquer afin que tout le monde puisse prendre part aux conversations.

Nous passons la dernière nuit dans un hôtel de sel. Les murs sont bâtis avec des briques de sel - les tables et tabourets aussi. C'est étonnant. 
Au matin du quatrième jour le réveil sonne à 4h - nous partons vers 4h30 direction le Salar d'Uyuni pour le lever du soleil. C'est incroyable on croirait marcher sur de la glace. La première étape est une île de cactus plantée là au milieu de cette immensité de sel. Le soleil fini d'émergé de l'horizon baignant les cactus d'une douce lumière dorée.
Nous prenons le petit déjeuner au pied de cette île. Un vrai petit dej. Café, jus, cakes, c'est toujours aussi bon. Sylvia est une magicienne. Il est temps d'aller nous perdre au milieu du Salar pour y faire les fameuses photos de perspectives. Sylvia nous fait passer à la poêle.
Avant de rejoindre Uyuni, la ville, nous faisons un dernier stop au cimetière des trains. Il fut un temps où le transport ferroviaire était très important dans ces régions d'Amérique Latine, mais aujourd'hui les lignes de chemins de fer sont pour la plupart désaffectées et c'est le transport routier qui a pris le pas, aussi bien pour les passagers que pour le fret. 




Seuls Jennifer, Jeff et moi arrêtons notre voyage à Uyuni les autres repartent à Tupiza. C'est non sans un pincement au cœur que je leur dis au revoir, en espérant les revoir un jour, en France ou en Suisse et peut-être même en Asie pour Sarah qui comme moi voyage au tour du monde. 
Je retrouverai Jennifer et Jeff à La Paz pour le réveillon du nouvel an. En attendant je me cherche un hôtel - demain je pars pour Sucre - capitale constitutionnelle de la Bolivie. 


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