Et voilà, je suis arrivée en Asie. Après 3 jours à Bangkok, me voilà maintenant au Cambodge. Mais comme je n'ai pas fini de vous conter mes aventures sud américaines, je poursuis mon récit depuis l'autre côté du monde. J'ai d'ailleurs hâte de vous faire partager mes impressions sur la partie asiatique de mon voyage. Mais avant finissons la partie américaine.
Après la visite des chutes d'Iguazù, je suis rentrée rapidement à l'auberge. Le bus étant là à ma sortie du site, j'ai sauté dedans. Comme ça pas besoin de courir pour ne pas louper mon bus pour Cordoba. Je profite ainsi de la piscine avant de quitter Puerto Iguazu.
On m'a venté la ville et la région de Salta. Je pense y rester quelque temps.
Lundi, c'est le début de ma semaine marathon. Une excursion prévue chaque jour - on vient me chercher à 7h30 du matin et le retour ne se fait pas avant 19h.
À 16h je prends donc le bus pour Cordoba. Cette ville se révélera plus une étape de repos. Il fait très chaud et je pense que je suis un peu fatiguée. Le début du voyage a été dense et riche.
Je n'apprécie pas plus que ça cette ville. Je la trouve étriquée. Elle est à mon goût trop dense. Trop étroite. Des bâtiments imposants et des rues relativement étroites. Encore une fois, mon regard et mon appréciation de la ville sont sans doute biaisés par la fatigue et la chaleur caniculaire.
Je reprends la route.
J'arrive au terminal de bus, il est 11h du matin. Il pleut à verse. Le temps d'empaqueter mes 2 sacs pour les protéger de la pluie et je saute dans un taxi direction Coloria hostel. C'est l'auberge qui paraissait la plus sympa sur les sites internet. Il y a une piscine - vu la chaleur qui règne ici - je m'en réjoui.
J'espère aussi y rencontrer quelques personnes avec qui partager la location d'une voiture pour découvrir la région.
À l'arrivée je découvre une auberge dont la déco, sans doute sympa à l'origine, est usée par le passage des backpackers. La piscine n'est pas complètement remplie et sa propreté laisse à désirer. Tant pis pour la baignade. L'auberge est déserte. Il faut donc que je trouve une autre alternative à la location de voiture. Le beau temps est revenu. Je passe le samedi à chercher un tour, ou mieux un collectivo. Je vais faire un tour en ville pour prendre des infos à l'office du tourisme et dans différentes agences touristiques.
On m'a parlé aussi d'un musée incontournable, le MAAM, qui explique la vie des indigènes, les rituels et la découverte de trois momies d'enfants sacrifiés aux dieux et retrouvés sur un site à presque 7000m d'altitude.
Tous les musées sont fermés cet après-midi, mais j'ai de la chance, demain soir c'est la nuit des musées. L'entrée est gratuite.
Je déjeune en terrasse. La ville est déserte.
De retour à l'auberge, je poursuis mes investigations pour organiser ma semaine.
Je retourne sur la place principale pour y dîner, et là je découvre une toute autre ambiance. La ville semble s'être éveillée. Tous ses habitants arpentent maintenant les rues. Il y a de la musique, un concert de klaxonnes, les chiens qui aboient sur les voitures comme s'ils étaient chargés de faire la circulation. Les décorations de Noël illuminent la ville. Je réalise que Noël est dans 10 jours. Le fait d'être au soleil, je ne réalise pas que nous sommes à cette période de l'année.
Le lendemain je boucle un tour - un package de 5 jours.
Un autre hôte est arrivé à l'hostel, un basque d'une soixantaine d'année.
Je fais la visite nocturne du fameux musée. C'est en effet très intéressant de comprendre la vie et les rituels des peuples de l'époque précolombienne qui peuplaient la région avant l'arrivée des conquistadors.
La dernière pièce est sombre et très climatisée. On y découvre une des trois momies, c'est très impressionnant.
De retour à l'auberge je bavarde avec notre ami basque. Il ne parle qu'espagnol et c'est d'ailleurs pour ça qu'il voyage exclusivement en Amérique centrale ou du sud. Il m'offre une bière et me recommande quelques uns des endroits où il est passé au Chili.
Moment assez sympathique, c'est après que les choses se corsent. Nous partageons le même dortoir de 6 lits. Je vais me coucher. Il arrive quelques minutes plus tard dans la chambre, baragouine quelques mots en espagnol. Je ne comprends rien - "no entiendo" il répète - je réitère " no entiendo", il répète à nouveau, mais là il joint le geste à la parole et s'approche vers moi les lèvres en avant - je recule d'un pas - "ah no! No es posible" - j'avoue que cette nuit là je n'ai dormi que d'un œil.
Je suis assez étonnée lorsque notre guide m'accueil en français. Avec un léger accès du sud. Pierre est à Salta depuis un peu plus de deux ans - il travaille comme guide. Rencontre fort sympathique. Et ce n'est qu'un début. Grace à ces excursions je vais faire la connaissance de gens très sympas. Pour la plupart ils sont argentins. Mon gros coup de cœur c'est pour Laura. Elle voyage avec son ami, ils sont en vacances pour une semaine. Chaque soir avec quelques personnes du groupe nous nous retrouvons pour aller prendre un verre ou dîner dans une peña. La Casolina del Molino, recommandée par Sebastien et Pierre, devient ma cantine. C'est bon, pas cher et vers 22h, les gauchos arrivent, attrapent leur guitare et tout le monde se met à chanter et à battre la mesure. Typique, convivial - tout ce que j'aime !
Cette semaine là, j'ai fait des progrès considérables en espagnol à force des soirées avec mes nouveaux amis argentins.
Je pars le samedi suivant pour la Bolivie. Nous sommes le 21 décembre et j'ai décidé de passer Noël dans le Salar d'Uyuni.
Je passe ma dernière soirée à Salta avec Paula - originaire de Buenos Aires - elle est scénographe pour une chaine de télé et crée des programmes pour enfants. Mon bus est à 22h. J'arrive au terminal de bus dans la ville frontière à 5h du matin. J'attrape un taxi qui me conduit en 15 minutes à la frontière et là je me range dans la file d'attente au côté des locaux. Ils sont tous très chargés - de gros sac de toile plastique, des cartons d'écran plat. Il me faudra 4h d'attente avant de gagner la Bolivie. Je prends ensuite un bus jusqu'à Tupiza d'où part l'excursion que j'ai choisie.
En attendant de vous compter mes aventures boliviennes, je vous laisse découvrir en photo Salta et sa région.
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