Tdm

Tdm
On the road

mercredi 29 janvier 2014

Iguazù falls

Je vous passe ici les péripéties qui ont précédées mon arrivée à Puerto Iguazù. Pour les curieux, reportez-vous à mon article intitulé La loose.
Me voilà donc à l'auberge, ayant improvisé une robe de plage avec mon foulard et profitant de la piscine en attendant mon sac à dos avec toutes mes affaires et mon précieux chargeur pour la batterie de mon appareil photo. 
Ici je rencontre Olivier, un français, 40 ans, qui voyage aussi plusieurs mois. Tailleur de pierre de son état aujourd'hui il dit être dans les affaires, mais ne s'étend pas plus sur la question. Nous irons voir les chutes côté argentin ensemble.

Mon sac est arrivé en fin de matinée. La batterie de mon appareil pleinement rechargée, je pars donc avec Olivier à l'assaut des chutes. Il est déjà tard quand nous arrivons sur le site. Une pluie d'orage nous force à différer quelque peu  notre entrée dans le parc national. 
Le clou du spectacle est la Guarganta del Diablo, ou gorge du diable. Vu l'heure il nous faut commencer par là. Il faut prendre un petit train pour y arriver. Alors que nous l'attendons, un nouvel orage éclate. Il pleut à torrent. Nous arrivons à la Garganta del Diablo sous la pluie. Je marche prudemment sur la passerelle, ça glisse. C'est beau. Mais il pleut de plus en plus. Arrivée au bout de la passerelle - la lumière est belle. Dernière les nuages noir, le soleil presque couchant fait paraître une lumière orangée. Le bruit de la chute est impressionnant. Et je comprends le nom qui lui a été donné. Les chutes vertigineuses tombent dans un grondement ahurissant. Il pleut de plus bel. J'essaye de protéger mon appareil photo tant bien que mal. Je prends le temps de faire une prise de son avec mon iPhone. Il faut que vous entendiez ça !


Le retour à la station du petit train se fait au pas de course. L'électricité est coupée à cause de l'orage, il nous faut attendre avant de repartir. Nous nous arrêtons au prochain stop, mais la pluie nous empêche d'aller plus loin. 
Je suis complètement trempée - mon appareil photo s'est éteint - une petite lumière bleu s'est allumée - et lui ne se rallume plus. Je n'ai qu'une hâte, arriver à l'auberge, emprunter un sèche cheveux et le sécher - ne pas laisser le temps à l'humidité de le corroder. J'avoue que là je tire un peu la tronche. Après ma carte mémoire qui a rendu l'âme me faisant perdre 3 jours de photos... Si mon appareil est mort. Je pleure ! 
Ouf à l'auberge ils ont un sèche cheveux - la fille sourit quand je lui explique que c'est pour sécher mon appareil photo - alors que je suis moi-même trempée jusqu'aux os. 
Je retire la batterie, la carte mémoire - je sèche le tout - toujours la lumière bleue et il ne se rallume toujours pas. Bon je laisse le tout sécher tranquillement dans mon placard - recharge la batterie - on verra demain.
Le soir Olivier m'invite à dîner. Un bon biffe de chorizo - ça équivaut à une entrecôte sans l'os - bien épais - c'est un régal. Je n'en ai pas mangé depuis Buenos Aires. Comme d'habitude le vin est prometteur, mais servi beaucoup trop jeune. Ici nous prenons un Cabernet Sauvignon, nettement moins corsé que le Malbec. 
La soirée est assez sympa. À notre retour à l'hôtel, nous avons un nouveau colocataire. Tant mieux, l'espace d'un instant j'ai eu un doute sur les intentions d'Olivier. Et même s'il est au demeurant fort sympathique, il ne me plait pas, mais alors pas du tout. Je crois percevoir une pointe de déception de sa part à la vue de ce nouvel arrivant. Moi je suis ravie! 


Le lendemain, le temps semble menaçant - je n'ai pas envie de revivre la même chose qu'hier dans le parc du côté brésilien des chutes. Je me fais une petite journée tranquille à l'hostel. Plus tard je pars faire un tour dans la ville. Je vais au terminal de bus prendre des infos pour les horaires pour aller du Côté brésilien, voir si c'est jouable de prendre mon bus dans la soirée pour Cordoba, poster mes cartes postales et tirer des sous.
En chemin je croise Olivier. Il traine et fait du lèche vitrine. On échange quelques mots et je passe mon chemin. Il est trop lent - et ça me saoul. 
Un peu plus loin je découvre un petit marché local très sympathique. L'odeur des olives vertes, celle du fromage qui s'affine doucement et tous ces saucissons, humm, ça donne envie. Mais je pars demain soir. Je n'ai pas envie de trimballer tout ça et puis ce n'est pas très bon pour la ligne. Et là il faut vraiment que je fasse attention. 
Sur le chemin du retour je m'arrête chez Jack - un petit bar un peu bobo, mais très sympa - je m'assois en terrasse et prends un jus de fruit frais que je déguste en lisant quelques pages de Maktub de Paolo Cuelho. 
Avant de rentrer, je m'achète les billets de bus pour le lendemain. À priori j'ai le temps de faire les chutes le matin et de filer vers 16h à Cordoba.

Je passe la fin d'après midi dans le jardin de l'auberge où je rencontre plusieurs jeunes français, qui me proposent de me joindre à eux pour un asado. Un petit groupe se charge d'aller acheter la viande, le vin et le bois et on se retrouve un peu plus tard dans l'arrière cour pour allumer le barbecue. Une fois de plus la viande est délicieuse et l'ambiance très conviviale. 

Le lendemain, le réveil est un peu dur. La nuit fut courte et je pars prendre mon bus pour aller découvrir le côté brésilien des chutes. Finalement Olivier m'accompagne. J'avoue qu'aujourd'hui j'ai un peu de mal à apprécier sa présence. La soirée de la veille a été bien arrosée et j'ai besoin de calme. 
Cette fois j'ai plus de chance. Le temps est superbe. Pour accéder aux chutes, il faut prendre un bus - le premier étage est à ciel ouvert - on traverse le parc. La végétation est riche et dense comme dans la jungle. 
Nous arrivons au point de départ des passerelles. C'est une tout autre vue. Le côté argentin permet de découvrir les chutes vues du dessus. On peut alors apprécier leur hauteur vertigineuse. Le côté brésilien offre une vue panoramique sur les chutes. Le paysage est magnifique, grandiose. Le beau temps est au rendez-vous. Un beau ciel bleu, quelques nuages pour rompre la monotonie d'un ciel monochrome. C'est parfait ! Là je vais pouvoir prendre des photos sympathiques. 
Finalement, je ne sais comment, nous finissons par nous perdre de vue avec Olivier et je continue donc la visite seule. C'est aussi bien. J'avais envie d'être seule. Rencontrer des gens au cours du voyage c'est très sympa. Mais quand on part seule, on aime aussi se retrouver face à soi même devant le magnifique spectacle qu'offre la nature.

Je vous laisse maintenant apprécier les photos et les vidéos pour vous imprégner de ces paysages grandioses.

Album photo







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire