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On the road

vendredi 27 décembre 2013

A vos commentaires

Bonjour à Tous,

Je sais que bon nombre d'entre vous, avez rencontré des problèmes pour publier des commentaires sur le blog.
De retour en ville, je suis de nouveau connectée, j'ai donc pu changer les paramètres du blog et maintenant, cela devrait être plus facile.
Si vous voulez m'envoyer des messages perso, n'hésitez pas à m'envoyer un mail à vjousset@gmail.com ou via Facebook.

Bientôt le prochain article pour vous narrer la suite du voyage...
A très vite !

samedi 14 décembre 2013

Patagonie, Terre de Nature :

Puerto Madryn, Peninsula Valdès, Punta Tombo

Aujourd’hui c’est de Cordobà que j’écris cet article. Je suis arrivée hier après 20 heures de bus. Je profite de la chaleur de ce début d’après-midi, pour me poser et écrire enfin, l’article sur Puerto Madryn.
C’est tel les écrivains Sud-Américain que les vieux films nous montrent transpirant sur leur machine à écrire, s’épongeant le front avec leur mouchoir, trouvant l’inspiration au son du ventilateur, que je vais vous conter la Peninsula Valdès et la marche à Punta Tombo.

Lorsque vous préparez un tel voyage, vos amis vous donnent des conseils, partage de leur propre expérience ou de celle de leurs connaissances. Anne et Olivia m’ont donné un conseil que j’ai écouté et ici je tiens à les en remercier. Les trajets de bus étant longs, elles m’ont suggéré de télécharger des livres audio afin de pouvoir admirer le paysage tout en étant bercée par la lecture de quelques classiques.

C’est ainsi que ce matin là, je marchais le long de plage de Puerto Madryn, en écoutant les aventures de Phileas Fogg. J’étais arrivée la veille, mais fatiguée par les dix-neuf heures de bus, j’ai préféré dormir pour récupérer. 

La mer est belle, le sable est fin, l’eau est très très fraiche et il y a pas mal de vent. Mais c’est un véritable plaisir de prendre ce temps pour aller jusqu’au panorama situé après la crique au bout de la plage. Après deux heures de marche, je me décide de rentrer à l'auberge pour déjeuner. Sur le chemin du retour je rencontre une dame, sud-africaine qui s’est échappée de l’énorme bateau sur lequel elle fait une croisière de luxe qui semble assez incroyable. Elle descendra jusqu’au Cap Horn.
Ce sont ces petits moments que j’aime lorsque l’on voyage seule. A tout moment on peut partager un bout de chemin avec une personne inconnue qui arrive d’un autre bout du monde.

Plus tard dans la journée je retrouve Claire et Sébastien, que j’ai rencontrés à Colonia del Sacramento et que j’ai revus à Buenos Aires, le temps d’un tango.
Nous allons dès leur arrivée nous renseigner sur les tarifs des excursions qui entourent Puerto Madryn. C’est un vrai budget. Nous retrouvons par hasard à l’office du tourisme, Susanna, une allemande qui parle un français excellent et un espagnol tout à fait honorable. Claire et Sébastien l’avaient croisée au terminal de bus à leur arrivée.
Nous faisons un rapide calcul et nous décidons de louer une voiture. A quatre ça vaut vraiment le coup. Financièrement et aussi en terme de liberté.

Le lendemain nous partons pour la Peninsula Valdès. Nous avons réservé un tour de bateau pour aller voir de plus près les baleines. Elles sont au rendez-vous. Nous en voyons au moins quatre différentes. Elles sont toutes accompagnées de leur baleineau. La première nous fait un accueil des plus exceptionnel. Un saut et des jeux de queue comme pour saluer notre venue.
Bizarrement, alors que nous sommes sur un tout petit bateau, et qu’elles sont très très très grosses et qu’elles s’approchent assez près. Je n’ai pas eu peur. C’était un moment calme et relaxant, nous voguions doucement, accompagnés par ces énormes mammifères marins.
Un moment inoubliable que je vous laisse apprécier en images.

Le début de la journée commence très bien. Après un déjeuner rapide en bord de mer, de quelques sandwiches préparés par nos soins, Nous nous lançons à la découverte de la Peninsula Valdès. Cette péninsule est un site protégé, un des sites inscrits au patrimoine de l’UNESCO. Elle héberge de nombreuses espèces animales, aussi bien terrestres qu’aquatiques.
Nous croisons sur le chemin des troupeaux de lamas, des autruches, des lézards de couleur exotiques, une sorte de tatou. Nous arrivons ensuite au dessus de la plage où ont élu domicile des lions de mer et quelques otaries. Mais là j’ai été déçue, ils sont étalés comme de grosses larves sur la plage… pas intéressant de vous les montrer en photo, on se croirait à la Grande Motte en plein été. 
Enfin, le clou du spectacle… les pingouins, enfin les manchots de Magellan. Trop mignons.

Cette journée s’achèvera autour d’une bière et d’un apéro dinatoire à Puerto Madryn, avant d’aller faire un tour au Casino. Découverte du craps. La chance du débutant est au rendez-vous, j’ai gagné, 40 pesos – c’est déjà ça !

Le lendemain direction Punta Tombo et sa colonie de pingouins. C’est absolument incroyable, on marche à côté d’eux. Ils sont trop mignons et super rigolos.
Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, je préfère vous laisser découvrir cela en images. Avec un petit bonus en vidéo, à ne surtout pas manquer.
A très vite pour la suite…




dimanche 8 décembre 2013

La Loose

Chutes d'Iguazu
Dans un voyage il arrive toujours un moment où l’on traverse une période de « loose ». Tout va de travers. Souvent rien de grave, mais rien ne marche comme il faut. Ça arrive comme ça, sans crier gare. Souvent c’est lié à un moment de fatigue, un petit moment d’inattention.
Moi ce moment, c’était à Bariloche, au moment de programmer la suite de mon voyage. J’ai pris un billet d’avion pour remonter d’El Calafate à Iguazu. Il y avait forcément un stop à Buenos Aires, mais ce que j’ai réalisé une fois que j’avais validé la commande de mon billet, c’est que mon vol arrivait à Buenos Aires le 7 décembre à 21h15 et le Buenos Aires - Iguazu ne partait que lendemain matin à 7h20. Ce qui allait impliquer un surcoût non négligeable. Environ 600 pesos : nuit d’hôtel, plus transfert pour l’aéroport aller-retour. Bref, ce sont des choses qui arrivent. Je réserve donc une guesthouse, m’organise avec le manager pour le transfert aéroport. Tout est rattrapé. Ok ça fait un surcoût, mais je vais passer une nuit dans une chambre seule et ça, ça fait du bien de temps en temps. La convivialité des « dormitorios » s’arrête au prix.
Le samedi 7 au matin, je check-out de l’hostel, le shuttle pour l’aéroport passe me prendre à 14h. J’ai donc toute la matinée. J’en aurais bien profité pour écrire l’article sur Puerto Madryn, mais manque de bol, pas de wifi. Pas de connexion internet non plus pour vérifier l’adresse de la guesthouse où je dors ce soir.
Le bus arrive, à peu près à l’heure, je me baisse pour prendre un de mes sacs, et « crac’ », c’est le cas de le dire, je craque mon pantalon. Bon tant pis, ça fait presque 10 ans que je l’ai, il m’a fait de nombreux voyages, lui et son frère jumeau resté à Paris. Je m’en rachèterai un. Et puis il y aura peut-être moyen d’en faire un short. Après tout je repars vers le nord, entendre ici, je remonte vers l’équateur et je vais donc avoir bientôt très chaud.
Arrivée à l’aéroport, enfin une connexion wifi. Je vérifie que le type de l’hôtel ne m’a pas envoyé de nouveau mail. Je découvre le message de Claire et Sébastien, ils devaient partir le même matin à l’aube, mais leur vol a été annulé. Finalement coup de bol, ils seront logés et nourris dans un hôtel luxueux. Après près de 5 mois de voyage, quand le budget se fait de plus en plus serré, un peu de luxe et volupté aux frais de la princesse, ça fait du bien.
Pour ma part, mon vol est à l’heure, tout ce déroule comme prévu. Je comprends enfin pourquoi mon trajet est si long, nous faisons un stop de 45 min à Bariloche avant de reprendre les cieux pour Buenos Aires.
J’arrive, je récupère mon sac, et me dirige vers la sortie où je m’attends à voir un panneau de carton avec mon nom. Rien. Bon il était indiqué arrivée à 21h15, il n’est que 21h05. Soit. 30 min plus tard, toujours rien. Tous les passagers attendus à la sortie du terminal C sont partis avec leur chauffeur. Et moi pas de trace du mien…
Je vais faire un tour à l’extérieur pour voir s’il ne m’y attend pas. Rien. Je regarde avec insistance les hommes que je croise, ce sont tous des taxis, mais pas de Gustavo.
Je retourne à l’intérieur. Me renseigne au point d’info, demande à utiliser le téléphone pour appeler mon hôte, j’ai tenté d’envoyer un mail un peu plus tôt, mais la connexion wifi est merdique. Répondeur. Je laisse un message avec mon numéro et retourne faire le pied de grue à la sortie des arrivées. Toujours rien. Il est presque 23h. Je vois le temps filer et pense que demain je dois être au moins à 6h à l’aéroport. J’avoue que je commence à fatiguer. Je me décide donc à prendre un taxi. Le premier que je croise me fait un prix correct : 240 pesos au lieu de 270. Bon ok c’est parti. Je lui demande combien de temps je vais mettre demain matin pour retourner à l’aéroport. Il se propose de venir me chercher à mon hôtel à 5h10. Vu la fiabilité du gérant de la guesthouse, je sécurise et en profite pour négocier le trajet du retour. On tombe d’accord à 200 pesos. Et le tout en espagnol. Pour le moment c’est encore du petit nègre, certes, mais je me fais comprendre de mieux en mieux.
On arrive au 820 de la rue mambrillar. Je descends. Je sonne. Je demande au Taxi d’attendre, je ne le sens pas. Pas de réponse, je sonne à nouveau. J’appelle, toujours le répondeur. Dépitée, je me retourne vers mon chauffeur et lui demande s’il connaît un hôtel pas trop cher ? Il est maintenant plus de 23h, je me trouve un peu coincée. Un coup de fil et il m’emmène au Real hôtel – la nuit en chambre simple est à 300 pesos. J’ai beau faire la grimace, le prix ne descend pas. Je n’ai pas le choix.
Arrivée dans ma chambre, j’ai une connexion wifi. Je m’empresse d’envoyer un message à la guesthouse pour expliquer ce qui s’est passé, et comprendre pourquoi ils ne sont pas venus à l’aéroport. Je ne voudrais pas en plus payer la nuit réservée dans leur établissement.
Je me mets à l’aise et me fait un sandwich au fromage. J’avais acheté un bout de baguette avant de partir d’El Calafate, et il restait du fromage prévu pour les sandwiches du piquenique de la veille.
J’ai gardé la brique de jus d’orange qu’ils ont distribué dans l’avion, ce sera parfait pour ce soir. N’en demandons pas trop non plus, vu les plans « looses » qui s’enchainent depuis ce matin.
Je sors mon ordi, me cale dans le lit. Je n’ai plus sommeil avec ces petites contrariétés. Je vais me faire un petit épisode de Castle en streaming, ça va me calmer.
Entre temps, je vois que j’ai reçu trois mails de Gustavo. Qui me dit de le rappeler d’urgence, de ne pas prendre cet hôtel, qu’il va venir me chercher. Je lui réponds gentiment que c’est trop tard.
Et là, il trouve le moyen de me donner une leçon. Comme si tout ça était de ma faute. Il avait soit disant attendu une heure à l’aéroport et il y avait du monde pour m’ouvrir au 820.
Je garde mon calme, reprend les faits en rappelant le terminal. (J’en viens à me demander s’il ne s’est pas tromper d’aéroport). Il me répond plus aimablement, m’assure que la chambre ne sera pas débitée de ma carte. Voyant le ton du monsieur, j’avais envoyé un mail à la plateforme de réservation pour qu’ils veillent à ce que la chambre ne me soit pas comptée.
Une fois de plus, la connexion internet est m… pas terrible. Je ne vois qu’un demi épisode. Tant pis, il est 1h30 passé. Je vais tenter de dormir. Je me dis toujours que la roue tourne après une journée où rien ne se déroule comme prévu. Qu’après la nuit, un nouveau jour se lève. Encore faut-il que la nuit soit assez longue. Le Taxi est à l’heure, je prends mon vol. Pas de problème. Je suis tellement fatiguée que je dors du début jusqu’à ce que j’entende le pilote annoncer les chutes d’Iguazu. Et là il fait une boucle au dessus des chutes pour que tous les passagers puissent les voir. Rien que pour ça je ne regrette pas ce vol.
Çà y est, je suis arrivée. Il fait beaucoup plus chaud qu’en Patagonie. Mon auberge à une piscine, je me vois déjà dedans. Ah non, ce n’est pas pour tout de suite. Mon bagage manque à l’appel.
Je vais vers le point d’information, la jeune femme me renvoie vers ma compagnie. La fille du guichet d’Aérolinas Argentina me demande si j’ai fait une jonction par Ascensión. « Euh non pas du tout, pourquoi ? 
- parce que votre bagage a mal été étiqueté et qu’il a été envoyé à Ascensión au nom d’une autre personne. »
Bon là deux solutions, soit on s’énerve et ça ne change rien. Soit on prend les choses avec fatalisme et on demande gentiment quand on peut espérer récupérer son bagage.
Elle me dit qu’il me sera vraisemblablement livré demain à mon hôtel. Le ton employé me laisse croire que ça risque d’être un peu plus long que çà.
Je reste zen, vais chercher mon ticket de shuttle pour aller jusqu’à mon auberge. Ah il faut attendre l’arrivée du prochain vol. Qu’à cela ne tienne, je ne suis plus à une heure près, en revanche je suis à 120 pesos près, montant de la différence entre le taxi et le shuttle.
Je fais le bilan de ce qui risque de me manquer dans mon gros sac : les trucs anti moustiques, ici c’est le début de la jungle il y a toutes sortes de bestioles, qui vont me piquer. Bon il me reste de la crème achetée à Colonia, ça devrait pouvoir faire l’affaire. Bon il fait chaud à crever, ouf je suis en jupe. Et M… mon chargeur de batterie d’appareil photo. Et je ne l’ai pas rechargé hier soir, j’avais la flemme. Grrr…  En d’autres mots je vais devoir attendre mon sac pour faire l’excursion aux chutes. J’avais prévu de faire un des côtés demain (il y a le côté argentin et le côté brésilien).
Pas de maillot de bain, tant pis – j’ai le haut d’un maillot de bain sur moi et une culotte qui fera affaire de bas… J’avais aussi un peu de bouffe, j’espère que les tomates, la banane, le beure et la mayo vont tenir le coup et surtout rester bien calés dans mon Tupperware. 

Je suis maintenant à l’auberge, j’ai fait une vingtaine de longueur dans la piscine et je dois dire que je prends toute cette histoire avec sérénité… je dirais même avec sagesse.


« Mon Dieu,
Donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer,
Le courage de changer les choses que je peux,
Et la sagesse d'en connaître la différence. »
Marc Aurèle, Prière de sérénité



mercredi 4 décembre 2013

Un mois déjà !

Et oui il y a un mois je quittais Paris direction Buenos Aires, Argentina, première destination de mon périple autour du Monde.
En un mois, j’ai parcouru 4800 km, fait 60 heures de bus et 2 heures de bateau.
J’ai découvert des endroits merveilleux, des paysages fantastiques et rencontré des gens charmants.
J’ai croisé des gens des quatre coins du monde : italiens, espagnols, allemands, chinois, sud-africains, israéliens, hollandais, chiliens, colombiens, français, autrichiens, australiens, américains, anglais… et quelques argentins, aussi.
J’ai vu des baleines, des pingouins (ou plutôt des manchots), des lions de mer, des otaries, des lamas, des tatous, des autruches...
J’ai vu le Rio de la Plata, l’autre côté de l’Océan Atlantique, des lacs et des montagnes.
J’ai marché le long de la plage et gravi quelques monts pour arriver sur des panoramas avec vue sur ces lacs et ces montagnes, et aussi, fait un long tour de vélo autour des lacs de Bariloche.
J’ai mangé de la viande délicieuse, partagé un Asado (barbecue argentin). J’ai même goûté une fondue (plutôt bonne d’ailleurs). Pour accompagner ces mets, j’ai dégusté des vins argentins, des rouges : Cabernet, Malbec, Syrah, des blancs : Chardonnay, Chablis… incroyable mais vrai, et d’ailleurs très bien vinifié. J’ai redécouvert les danettes au chocolat (ma madeleine pendant ce voyage)… et commencé à lire Proust !


Et tout cela, ce n’est qu’un début…


mardi 26 novembre 2013

Buenos Aires : la suite

Librairie El Alteneo, Avenue Santa Fe, 1860
Pardon pour cet article qui s'est fait attendre, mais j'ai été pas mal occupée. Quatre jours à Puerto Madryn, et maintenant je suis arrivée à San Carlo de Bariloche. Et dans ces deux régions il y a beaucoup à faire. Mais avant de vous conter ces aventures, retour à Buenos Aires.
Je vais tacher de vous faire découvrir cette ville au travers du récit de mes deux courts séjours là bas. Récit agrémenté d'images pour illustrer ces quelques mots.

Après le départ de Sophie, j'ai donc intégré un hostel dans le quartier de Palermo situé au Nord-Est de la ville. Au premier matin, après avoir fait quelques courses au Carrefour market du coin (et oui grosse implantation de ce géant de la grande distribution partout en Argentine), et avoir déposé mon linge à nettoyer, me voilà donc partie à la découverte du quartier.
Je décide de commencer par l'Avenue Santa Fe. Cette rue n'en fini pas, elle traverse les quartiers de Palermo, Recoleta et Rétiro, environ 2 km.
On alterne tour à tour des quadras avec des magasins cheap, puis des magasins chics. Mon but ce matin est d'aller jusqu'au numéro 1860, Anna-Lisa m'a conseillé une librairie à ne pas manquer.
Je file donc sur l'avenue, je m'engouffre au passage sous des porches pour y découvrir des espaces cosy, vintages, un peu de verdure, une petite terrasse, des ateliers artisanaux... Bientôt le numéro 1860, j'entre, mais ne me rends pas tout de suite compte de la particularité de ce lieu. J'avance vers le fond de la première partie et là découvre que je suis en fait dans un théâtre qui a été réhabilité en une gigantesque librairie. Je lève les yeux et y découvre la fresque peinte sur la coupole. A la place de l'orchestre les rayonnages de livres. Sur la scène, une cafétaria. Les rideaux rouges sont en place. De la scène on voit les coulisses, les vieux interrupteurs des feux de la rampe.
Les balcons ont eux aussi été transformés en rayonnages de livre, mais les plus proches de la scène sont des salons de lecture.
Un lieu incroyable, j'ai envie de tout acheter, j'adore les livres. Mais une fois de plus je pense au poids et me ravise. Je prends le temps de déguster une orange pressée sur cette scène littéraire.

Me voilà repartie avenue Santa Fe, je décide de m'enfoncer dans les rues adjacentes, je me dirige vers le cimetière de Recoleta. Ce lieu recommandé par les guides abrite les dépouilles des notables de la ville et la région. Et clou du spectacle, il y a la tombe d'Evita.
Ce cimetière finalement n'est pas très étendu. Il faut dire que je suis habituée au Père Lachaise qui est immense. Les tombes sont pour la majorité en très bon état. Les tombeaux sont le reflet de la place qu'occupait le défunt de son vivant. Ce qui est étonnant, ce sont les caveaux en partie vitrés, on y voit les cercueils. Je ne suis pas spécialiste, mais c'est la première fois que je vois ça. Je tourne entre les allées étroites et cherche la tombe d'Eva Peron, adulée par le peuple argentin.

Cinq jours plus tard, je suis de retour de Colonia del Sacramento. Je suis dans une auberge plus centrale, non loin du quartier San Telmo. Je décide d'aller à pied récupérer mon gros sac à dos laisser dans le premier hostel. Marcher est pour moi la meilleure façon de découvrir une ville. Mon plan en poche, je traverse de nouveaux quartiers. Je m'arrête dans une petite église. Les églises ici sont souvent partie intégrante des bâtiments alentours. Un petit moment de sérénité et de fraicheur dans ce lieu saint richement décoré.

J'arrive ensuite dans une autre partie du quartier de Palermo. Il y a des boutiques de fringues assez chic. Je rentre pour profiter de la fraicheur de la clim dans ses magasins trendy, dont la déco est superbe. De grand espace style loft. C'est un plaisir pour les yeux et une fois de plus je reste raisonnable. Je craque quand même en entrant dans une librairie, la "libros del pasaje". J'y achète un livre, Historia universal de la infamia de Jorge Luis Borgès en Espagnol, je me dit que c'est une bonne façon d'apprendre la langue. Je n'ai pas encore expérimenté cette théorie.

Le lendemain, en fin de journée, je retrouve Claire et Sébastien, rencontrés à Colonia quelques jours auparavant, ils sont à Buenos Aires pour le week-end. Nous prenons un verre à mon hostel, où il règne une très bonne ambiance. La réception est organisée autour d'un bar et il y a une pièce avec un billard. Cet agencement facilite les rencontres avec les autres hôtes de l'auberge. Nous allons ensuite diner dans un restaurant arabisant, on y déguste des kefta, de la moussaka et un délicieux burger.

La Catedral Club
Le lendemain nous avons prévu de nous retrouver dans une Milonga pour aller y apprendre et danser le tango. Le matin, après être allée acheter mon billet de bus pour Puerto Madryn, ma prochaine destination, je file dans la boutique recommandée par Vanessa pour y acheter des chaussures de Tango. Je me dépêche, le samedi ils ferment à 15h et il est déjà 14h passé.

J'arrive au numéro 1239 de la rue Arenales, je rentre dans une petite cour, au fond il annonce la fameuse boutique : "Comme il faut". La boutique est hébergée dans un appartement au premier étage. Je sonne. On m'ouvre la porte, et je rentre dans un salon. Une moquette claire, des grands sofas noirs en velours.
Quelques chaussures sont exposées. Elles sont superbes. La vendeuse me propose de m'asseoir et me demande ma pointure. Et là le défilé commence. Elle m'apporte tous les modèles dans ma pointure. Il y a des chaussures de toutes les couleurs. Elles sont toutes plus belles les unes que les autres.
Je chausse les paires tour à tour, elles sont très confortables. Des américaines sont là, elles me regardent défiler et s'enthousiasment.

Je dois faire un choix. Et cette fois, je craque, ce n'est pas une paire que j'achète mais deux. On a tous, son péché mignon, moi ce sont les escarpins. Je suis prête à aller prendre ma première leçon de Tango.
Nous arrivons dans la Milonga La Catedral. Il y règne une ambiance très locale. La lumière est tamisée. Au fond un bar, autour de la piste les tables pour déguster des empanadas et du bon vin argentin. J'ai mis une jolie petite robe et mes chaussures "vert turquoise", dont tout le chic est un petit ruban noir enfilé comme un joli lacet sur le talon. Presque deux heures de leçon, c'était un véritable pari de tenir sur ces nouvelles chaussures avec un talon de près de dix centimètres. Pari réussi ! Une expérience Tango inoubliable.

Ma dernière découverte à Buenos Aires sera le marché de San Telmo, dimanche. Marché Artisanal, vente d'antiquités au son des musiciens de rue...

Les photos

samedi 16 novembre 2013

Colonia del Sacramento

Colonia del Sacramento
Comme promis, mon nouvel article va vous faire découvrir une jolie petite ville d'Uruguay, Colonia del Sacramento.
Je vous laisse découvrir le Barrio historico, dont les rues pavées chahutent de veilles bagnoles qui donnent envie de faire le tour de l'Amérique Latine à leur bord.
Le quartier historique a été classé au patrimoine de l'UNESCO - et c'est tant mieux ! Un bon dans le passé bien agréable. Une ville calme et accueillante. Des petites maisons qui bordent le Rio de la Plata qui laissent songeur. Je comprends pourquoi le couple de belges rencontré à l'auberge pense à s'expatrier ici.
Au delà du quartier historique, Colonia possède un petit port de plaisance particulièrement photogénique au couché du soleil. On peut ensuite faire la ballade sur les Ramblas. On y croise les habitants de la ville. Les plus jeunes s'y retrouvent le soir pour partager quelques bières au son de la musique locale. Les filles ricanent assises sur la pelouse. Les garçons dribblent avec leurs ballons de foot imitant leurs idoles. Les plus vieux y font leur sport : footing, vélo, marche rapide. C'est la promenade du soir.
En soit l'architecture n'a rien d'exceptionnelle. Les plages au bord d'un Rio de la Plata bruni par les sédiments n'incitent pas à la baignade. Mais la ballade vaut le détour et elle m'a permis de faire quelques clichés dont je suis assez fière.

Cette fois au long discours, je préfère vous faire voyager en images.

Avant de vous laisser, je voudrais faire une spéciale dédicace à Anna-Lisa qui m'a conseillée ce détour. Merci Anna, quelle bonne idée.

Une dernière chose, pour ceux qui ne sont pas sur Facebook et qui veulent aussi découvrir mes photos instantanées sur Instagram - vous pouvez me suivre sur Instaweb.

Demain avant-dernier jour à Buenos Aires, et lundi soir direction le sud - pour aller voir les baleines et les pingouins dans la région de Puerto Madryn.

A très vite pour de nouvelles photos de Buenos Aires...

mardi 12 novembre 2013

La vie en Hostel

Hostel Colonial, Colonia del Sacramento, Uruguay
Pour ceux qui ne le savent pas, Hostel est le nom international donné aux auberges de jeunesse.
Ce petit "s" qui se glisse entre le "o" et le "t" rappelant l'orthographe d'hôtel avant l'accent circonflexe, fait toute la différence.
La différence avec un hôtel, c'est le prix, bien sûr, compter environ 10€ (petit déjeuner inclus) par nuit et par personne, le service, les chambres en dortoir mais aussi la convivialité.
Qui dit convivialité, dit aussi proximité, avec ses bons et ses mauvais côtés.
Deux accessoires sont indispensables pour bien vivre sa vie, ou plutôt sa nuit en hostel : les boules Quies et un masque de nuit. Ainsi vous n'êtes pas incommodé par un voisin ronfleur ou noctambule.
Dans les hostels, comme dans les hôtels on croise des gens très différents qui viennent des quatre coins du monde. La différence, c'est que dans les hostels, ces gens on peut leur parler et faire connaissance.
Les espaces communs la salle à manger, la cuisine, les salons, les jardins ou autres terrasses, sont autant de lieux où après le "Hola" de politesse vient souvent le "Where you come from ?".  Cette conversation finie le plus souvent par l'échange des prénoms et du fameux "Nice to meet you". Mais elle peut aller plus loin, quand la curiosité vous pousse à découvrir pourquoi et comment votre interlocuteur a atterri comme vous dans cet endroit.

Pour ma part, les premiers temps, je n'ai pas eu spécialement envie d'aller vers les autres. Il y a tout d'abord ce petit moment où l'on se dit qu'il faudrait pour ne pas rester seule. Mais très vite on apprécie cette solitude. On se tourne vers le livre qui nous accompagne, on écrit son carnet de voyage. Et on apprécie juste le fait de ne pas être obligée d'aller vers l'autre, mais de pouvoir le faire si l'on a envie.

A Buenos Aires, dans la première auberge, j'ai croisé Katia étudiante brésilienne qui vit dans l'hostel en attendant de trouver un appart au prochain semestre. Virginie québécoise, qui a fait un petit tour en Argentine avant de se diriger vers le Pérou pour être bénévole dans une œuvre sociale. Isabel, Pays bas qui comme moi voyage seule, mais pas pour longtemps car nombre de ces compatriotes ont choisi l'Argentine pour destination.

Hier, je suis arrivée à Colonia del Sacramento, très jolie petite ville d'Uruguay, que je vous présenterai à l'occasion d'un prochain article agrémenté de photos. Ma soirée d'hier et ma journée d'aujourd'hui ont été somme toute assez solitaire, hormis les échanges avec nos hôtes.

Puis ce soir, j'avais envie de m'ouvrir un peu et de passer un moment en compagnie. Il se trouve qu'il y a un regroupement tout à fait impressionnant de français dans cette auberge, ce qui facilite d'autant plus l'entrée en matière. C'est dans la cuisine que tout commence. On croise un couple puis un deuxième. Ils voyagent depuis quatre mois, il ne leur reste plus qu'un mois avant leur retour en France. Olivier et sa compagne qui vivent à Bruxelles, eux sont en repérage pour une future expatriation. Ras le bol du vieux continent, et peur de l'évolution politique en Belgique.
Pierre lui a 24 ans, il est arrivé en mars ou en avril, il ne sait plus bien... Il devait rester jusqu'en mars ou en avril prochain, mais finalement ce sera plutôt juin. Il a fait le nord de l'Amérique Latine : Les trois Guyanes, le Venezuela, la Colombie, le Paraguay, Buesnos Aires, le voilà maintenant en Uruguay pour quelques jours avant d'attaquer le sud de l'Argentine. George, 56 ans, est un vieux routard, ancien brocanteur, il a fait transporter sa voiture jusqu'en Floride et depuis 8 mois, il roule. Traversant l'Amérique centrale, puis l'Amérique Latine. Il est déjà descendu jusqu'à Ushuaia. Maintenant il se demande comment il va pouvoir aller directement en Afrique. Il repassera finalement par la France pour passer les fêtes.

Autant de personnalité que l'on peut rencontrer dans un hostel.
Et que font deux backpackers quand ils se rencontrent ? Ils parlent voyages...

vendredi 8 novembre 2013

Premiers jours à Buenos Aires

La Boca
Cinq jours après mon arrivée à Buenos Aires, je commence mon aventure solitaire.

Ces premiers jours, Sophie était avec moi, elle m'a guidée dans l'immense Buenos Aires.
Après un petit tour dans le quartier haut en couleur de La Boca, elle m'a fait découvrir le quartier de San Telmo. Des antiquaires à chaque coin de rue étalent du mobilier des années 50 ainsi que des perles art déco.
On a envie de tout acheter... mais ce n'est pas le but du voyage. J'ai pesé chaque gramme mis dans mon sac alors pas question de se laisser tenter. Sans compter les kilos, il ne faut pas oublier le budget qui va me permettre de voyager ces 8 prochains mois. Le plaisir des yeux... j'en resterai là.
Les premiers jours le temps était radieux. Petit déjeuner à la terrasse d'un café sur Puerto Madero. Longues marches à la découverte du Sud-Est de la ville.
Je profite aussi des "pots" organisés par l'équipage Air France. Des gens super sympas. Je découvre la vie de ma Soso qu'elle partage avec moi ces quelques jours, comme sa chambre d'hôtel du Sheraton.
Je profite du luxe et du confort avant de longs mois dans les dortoirs des auberges de jeunesse.

Le temps est plus mitigé depuis hier (pluies torrentielles), aujourd'hui il se maintient - je vais donc pouvoir me mettre en route à la découverte du quartier de l'Hostel suite Palermo où je réside pour ces prochains jours.

Voir les photos




dimanche 3 novembre 2013

Le grand départ



Et voilà le jour tant attendu du départ est arrivé... Un départ bien fêté avec tous mes proches !
C'est le début d'une belle aventure qui commence pour moi, que je partagerai avec vous sur ce blog.
Quelques articles pour vous conter mon aventure et des photos, surtout des photos, parce que ceux qui me connaissent savent que ce voyage est en autre motivé par ma passion de l'image.

Je vais donc passer les 8 prochains mois à découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, de nouvelles cuisines...

Ce soir je quitte Paris et demain matin, je prendrai mon petit déjeuner à Buenos Aires ;)

A suivre...